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Louis Vuitton - Jean-Marie Delhoume Maroquinier © Alexis Lecomte
Louis Vuitton - Jean-Marie Delhoume Maroquinier © Alexis Lecomte

Le malletier fait appel à une grande variété de matériaux, classiques comme le bois et le cuir, mais aussi plus innovants comme le Corian. Chaque malle est une pièce unique, garante de savoir-faire empruntés à l’ébénisterie, à la menuiserie, à la sellerie et à la maroquinerie.

Le layetier fabrique des coffres, des caisses en bois servant généralement d’emballage. Le layetier cloue sur le couvercle de petits liteaux en bois bien aplanis, sans nœuds, semblables au bois choisi sur la cassette. 

Emploi et débouchés

Le secteur économique de la malleterie s’intègre à celui de la maroquinerie, dont le chiffre d’affaires global s’élève en 2015 à 2,9 milliards d’euros. Si le secteur de la maroquinerie comprend un total d’environ 430 entreprises, pour un total de 18 000 employés (selon l'Observatoire des métiers de la Mode, du Textile et du Cuir), la malleterie en elle-même ne représente qu’un petit nombre d’entreprises. Certaines de ces entreprises conçoivent et commercialisent leurs propres produits, tandis que d’autres travaillent en sous-traitance pour de grands groupes français du secteur du luxe.
Concernant la répartition géographique sur le territoire du secteur de la maroquinerie, les entreprises sont implantées de façon quasi-équitable dans l’ensemble des régions françaises, tandis que les employés se concentrent majoritairement en Île-de-France et en Rhône-Alpes. Quant aux entreprises de malleterie plus précisément, un grand nombre d’entre elles sont implantées en région parisienne (Louis Vuitton, Goyard, Moynat, la malle Bernard, Pinel & Pinel, Jack Russell, NorLine), tandis que quelques-unes sont installées en province (Ephtée à Bordeaux, Maltier le Malleterie dans la Vienne, Albatros dans les Côtes-d’Armor, Laurent Foulché en Haute-Garonne)
Objet de luxe avant tout, la malle ne représente qu’une petite part du secteur global de la maroquinerie. Ainsi, selon le Conseil national du cuir, en 2015, ont été produites 124 558 malles, valises, mallettes et vanity-cases, sur un ensemble de plus de 38 millions de pièces de maroquinerie, soit environ 0,3 %. Cela représente un total de vente de 17 millions d’euros, soit environ 0,6 % des 2,8 milliards d’euros que représente l’ensemble des ventes de la maroquinerie.
La France est le 3e exportateur mondial de pièces de maroquinerie, avec 9,2% des exportations mondiales, derrière la Chine et l’Italie. Grâce à la qualité de son savoir-faire artisanal, la malle française s’exporte auprès de la riche clientèle étrangère. Ainsi, en termes de montant en euros, les malles, valises et mallettes représentent un total de 153 millions d’euros exportés, tandis que les malles, valises et mallettes à surface extérieure en cuir représentent un total de 32 millions d’euros exportés, sur un total de 5,5 milliards d’euros d’articles de maroquinerie exportés. Soit 2,76 % pour les premiers et 0,58 % pour les seconds.

Devenir malletier - layetier

Il n'existe pas de formation spécifique pour devenir malletier. Il est cependant possible de suivre un cursus en maroquinerie ou en menuiserie. La spécialisation se fait ensuite en entreprise.
Depuis 2021, l'Ecole Paré propose deux parcours, en attente d'homologation du RNCP, l'un sur le design et la manufacture de malle neuve, et l'autre sur la conservation et la restauration de malles anciennes.
Pour le métier de layetier, il est aussi possible d'acquérir les principes de bases avec le CAP Emballeur professionnel, mais un perfectionnement dans une entreprise est nécessaire.