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Après avoir découpé la corne (de bovins principalement), le cornier la chauffe puis l’aplatit sous presse. La corne est ensuite usinée pour obtenir des plaques destinées à la fabrication de peignes. La pointe est utilisée en coutellerie. Son grain fin et homogène offre un poli très brillant.

Emploi et débouchés

C'est au Moyen-âge que les corporations se forment avec les corniers, les peigniers mais également les lanterniers. Au XIXe siècle l'activité se développe dans les régions d'Ezy-sur-Eure (peignerie), de Thiers (tournerie et coutellerie), en Franche-Comté (travail de la corne), la vallée de l'Hers en Ariège et à Oyonnax dans l'Ain (peignerie).
Les fabricants ont progressivement abandonné la corne au profit des matières plastiques bon marché et plus solides. Ainsi la région d'Oyonnax, dont les fabriques de peignes utilisaient le celluloïd dès la fin du XIXe siècle, se spécialise progressivement dans cette industrie.
Trois entreprises gardent néanmoins vivante la tradition du peigne et des articles en corne dans le sud-ouest de la France : l'atelier de La Licorne, l'atelier Da Fonseca et Azema-Bigou, ces deux derniers étant toujours installés dans la vallée de l'Hers en Ariège. Des artisans travaillent également toujours la corne notamment dans la région de Thiers où la coutellerie offre de vrais débouchés (établissement Muzard) ou en Franche-Comté où la tradition artisanale perdure (Muyard, Michaud...).
Aujourd'hui les corniers travaillent essentiellement pour les entreprises d'arts de la table, les décorateurs, les couteliers et le grand public. Les peigniers proposent leur production en direct ou par l'intermédiaire de boutiques spécialisées, pharmacies, salons de coiffure ou parfumeries... Grâce à la vague "bio", le peigne en corne naturelle bénéficie d'un regain d'intérêt auprès du grand public qui peut s'offrir cet objet fait main pour une quinzaine d'euros seulement.
L’approvisionnement en matière première peut également être problématique lors de l'utilisation de cornes protégées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) appelée également « Convention de Washington ». Cependant la corne communément utilisée (bovins et ovins) provient des abattoirs et est à ce titre utilisable sans restriction. La liste des cornes interdites est mise à disposition en ligne par le site de la CITES.

Devenir Cornier

Aucune formation spécifique n’est dispensée pour les corniers et peigniers. Les techniques de travail du cornier peuvent néanmoins être abordées dans les domaines spécifiques tels que coutellerie ou tournerie.