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Le Moulin du Verger, fabricant de papier © Sandrine Roudeix
Le Moulin du Verger, fabricant de papier © Sandrine Roudeix

À partir de matières riches en cellulose (coton, lin…) qui possèdent de longues fibres résistantes, le fabricant de papier confectionne une pâte dans un mélange d’eau et de colle brassé dans une cuve. En y plongeant une forme, il obtient une feuille, mise sous presse et séchée à l’air.

Emploi et débouchés

Au XIXe siècle, la fabrication du papier passa d’un stade artisanal à un stade industriel. Aujourd’hui, il s’agit d’une industrie lourde avec 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2009.
A côté des usines, les artisans papetiers perpétuent la tradition du papier à la main. La plupart exercent leur savoir-faire dans des moulins. On en recense une quinzaine en France. Ce sont des structures associatives qui ont une vocation de conservation et de promotion du savoir-faire ou bien des entreprises commerciales qui peuvent aussi avoir une activité d’accueil du public et de valorisation du métier. Chaque moulin à papier comprend entre 1 et 4 personnes chargées de la production. Celle-ci s’élève en moyenne à une tonne de papier par an et par papetier.
La clientèle se compose de particuliers, amateurs, collectionneurs de papier ou encore professionnels. Pour les professionnels, il s’agit de musées, grandes bibliothèques, restaurateurs de livres anciens, éditeurs de luxe, relieurs, graveurs, encadreurs, artistes peintres, designers, magasins spécialisés beaux-arts. Un grand nombre de papetiers ouvrent leur atelier de fabrication au public et commercialisent leur production auprès des visiteurs.
Il existe un marché à l’export vers le Japon, le Royaume-Uni, l’Europe du Nord, les États-Unis, l’Australie, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne.

Devenir fabricant de papier

Formation initiale

Il n’existe aucune formation initiale en papeterie artisanale. La transmission du savoir-faire s’effectue par les artisans papetiers eux-mêmes, dans leurs ateliers de fabrication. La maîtrise de ce métier s’acquiert par une pratique de plusieurs années.

Formation continue

Des formations non diplômantes, d’une durée variable, permettent de suivre une initiation au métier.