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Spécialiste des maçonneries à pierre sèche, le murailler intervient dans la construction et la restauration des murs de soutènement, de clôture et des bâtis. Il assemble des moellons tout-venant de pierre, bruts ou ébauchés, posés sans mortier.

Emploi et débouchés

Porté d’une part par la volonté toujours plus grande de préserver un patrimoine bâti et paysager, et d’autre part par l’attention portée pour la construction écoresponsable et l’aménagement durable du territoire, le marché de la pierre sèche est en évolution constante. 
D’après la Fédération française des professionnels de la pierre sèche (étude de 2015), il y aurait environ 225 muraillers en France en temps partiel ou temps plein travaillant au sein d’entreprises ou d’associations, parmi lesquels entre 10 et 20 « capussaïres », en capacité de bâtir des capitelles (cabanes en pierre sèche ainsi nommées dans le Gard mais qui portent d’autres noms comme cazelle, cabote, chabotte, borie, orri… selon la région).
Il y aurait également environ 1000 apprenants, qu’ils soient professionnels ou amateurs : 150 personnes en Certificat de Qualifications Professionnelle (CQP), 300 jeunes de la formation professionnelle initiés, 50 personnels des collectivités territoriales, 350 bénévoles initiés et 50 formés, 200 personnes en insertion initiées par an.
A cela s’ajoute environ 25 « bâtisseurs-concepteurs », c’est-à-dire des agences et leurs conseils (architectes, urbanistes, paysagistes, bureaux d’études ou de contrôle) disposant d’une compétence et de références en pierre sèche. Enfin, il faut prendre également en compte plus de 4000 agriculteurs également considérés comme praticiens de la pierre sèche.
La Fédération française des professionnels de la pierre sèche estime par ailleurs le chiffre d’affaires annuel global de l’activité des muraillers à environ 4 500 000 € (estimation haute). Parmi les muraillers, 30% ont vu en 2014 leur chiffre d’affaire stagner et 45% ont vu leur chiffre d’affaire augmenter. Mais avec la reconnaissance des vertus de cette maçonnerie, les chiffres évoluent rapidement. La part principale du marché actuel de la pierre sèche est l’accompagnement du bâti : soutènement de talus, jardins en terrasse, clôtures de parcelles, calades. Les premiers clients qui font appel aux muraillers sont les propriétaires privés, soucieux d’authenticité et d’écologie, avant les collectivités locales.
S’il n’existe pas de subvention d’Etat pour les projets en pierre sèche, il peut exister des aides locales octroyées par les Chambres d’agricultures, les DRAC, les Conseils régionaux ou départementaux ou encore par les Parcs naturels régionaux ou Parcs nationaux, les Grands sites de France, les Pays d’Art et d’histoire…
"L’art de bâtir en pierres sèches : savoir-faire et techniques" est inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO depuis le 28 novembre 2018.

Devenir Murailler

Formation initiale

Il n'existe pas de formation initiale dédiée au métier de Murailler, en revanche il est conseillé de suivre un cursus en maçonnerie, taille de pierre ou travaux paysagers avant de se spécialiser par le biais d'une formation professionnelle continue.

Formation professionnelle continue

Il existe deux CQP : « Ouvrier professionnel en pierre sèche » et « Compagnon professionnel en pierre sèche », accessible après une première formation en maçonnerie, taille de pierre ou travaux paysagers. Parallèlement, plusieurs organismes proposent des formations courtes d’initiation ou de perfectionnement aux techniques de la pierre sèche.