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Dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d’Art 2017 l’Institut National des Métiers d’Art (INMA) a invité la photographe et romancière, Sandrine Roudeix, à faire un Tour de France des Métiers d’Art et partir à la rencontre de treize ambassadeurs du secteur.

Treize métiers, treize régions et treize portraits pour illustrer le thème de l’édition « Savoir(-)Faire du Lien » : lien économique, lien pédagogique, lien historique, lien écoresponsable… Ce sont également aussi des rencontres avec des femmes et des hommes passionnés par leurs métiers. La rencontre, c’est d’ailleurs le fil rouge du reportage de Sandrine Roudeix, pour qui faire le lien, c’est avant tout « l’envie de découvrir l’autre. »

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L’exposition de ces 13 ambassadeurs « Sur la route des métiers d’art » s’installe à la Galerie YellowKorner (137 Rue Saint-Martin, Paris 4e), du 29 mars au 9 avril 2017.

A cette occasion, Yvon Haze, actuel responsable de la production chez YellowKorner, animera une conférence sur le savoir-faire de la photographie d’art et ses différentes étapes : la production, la retouche de fichier à l’impression, les finitions et l’encadrement (sam. 25 mars, 15h, sur réservation : inma@yellowkorner.com).

Sur la route des métiers d’art

La richesse des métiers d’art se dévoile dans leur attachement à un territoire, à des traditions, à des savoir-faire locaux, comme en témoigne Corinne Jourdain, céramiste, qui a repris la Manufacture Grès et Poteries de Dijon, une entreprise créée en 1875.

Une diversité à préserver, un patrimoine historique et culturel, internationalement reconnu, à sauvegarder : partagée par toutes les disciplines des métiers d’art, cette détermination caractérise le travail de Claire Babet, vitrailliste chargée de la restauration des vitraux de la Cathédrale de Chartres depuis dix-huit ans.

S’ils sont ancrés dans une tradition multiséculaire, les métiers d’art n’en sont pas moins à l’affût des dernières technologies et en recherche permanente d’innovation. Le travail réalisé par Philippe Garenc & Les Arts Codés à Pantin qui utilisent les technologies numériques au service des savoir-faire traditionnels, est de ce point de vue emblématique.

A l’innovation technologique répond l’innovation organisationnelle, à l’image de l’entreprise collaborative de Thomas Formont, ferronnier forgeron à Arras.

La collaboration et le partage sont devenus les rouages essentiels des métiers d’art du XXIème siècle. Vincent Breed, souffleur de verre à Brussieu, en est l’un des fers de lance et a d’ores et déjà développé un espace collaboratif accueillant les jeunes professionnels comme les talents plus reconnus.

Quant à Pietro Seminelli, il est l’incarnation parfaite de la transdisciplinarité inhérente à ces métiers : exploitant de nombreuses matières, telles le textile, le papier ou le bois, « l’architecte » du pli traverse avec autant de maîtrise les univers de la mode, de la décoration ou encore de l’art.

Le respect de l’environnement imprègne les métiers d’art. La nature est au cœur même de leurs inspirations, puisque les matières travaillées sont des produits naturels, comme le bois ou la pierre. Marielle Philip, tanneur de peau marine, incarne cette conscience écologique. Elle récupère des peaux marines pour en faire du cuir à partir d’un procédé totalement végétal, le tout dans une logique d’économie circulaire.

Les métiers d’art se perpétuent grâce à la transmission, qui sont leur cœur. Leur pérennité, ils la doivent ainsi par exemple à Jean-Pierre Lengrand, menuisier en sièges à Neufchâteau, Meilleur Ouvrier de France, qui consacre désormais sa dernière année de carrière à enseigner les gestes de son métier à des adultes en reconversion.